• Langue : Français
• Identifiant : ULIL_SMIA_2022_006
• Faculté/Ecole : Santé
• Date de soutenance : 30/06/2022
• Type de mémoire : Mémoire de Master
• Discipline : Psychiatrie et santé mentale (IPA)

Résumé

En psychiatrie, l’isolement et la contention sont des pratiques courantes, très controversées. Depuis 2016, les gouvernements successifs tentent de les contrôler par des lois de plus en plus contraignantes pour les professionnelles. Pourtant, la manifestation de la violence, qui est l’unique indication retenue pour cette pratique, est une manifestation clinique de la maladie appelant une prise en soin adaptée. Or, il semblerait que les prodromes de ces crises ne soient pas identifiés par les soignants, ce qui empêcherait la mise en place d’une démarche de prévention graduée, dont l’isolement incarne le dernier recours. Aussi, cette étude observationnelle rétrospective a analysé les transmissions ciblées de 40 dossiers de patients isolés en 2019, au sein des unités de psychiatrie adulte de l’EPSMAL, à la recherche de l’dentification formelle du risque. Il en ressort que le risque n’est jamais explicitement mentionné, mais qu’il est perçu à la lecture dans 22% des cas et que des signes précurseurs sont présents dans 87% des cas. Il semblerait donc que ce soit le processus d’identification formel du risque de violence, à partir des prodromes repérés, qui fragilise la démarche de prévention Ces résultats laissent à penser que l’utilisation d’outils structurés du repérage du risque pourrait améliorer le repérage du risque et réduire ainsi le recours à l’isolement.

Résumé traduit

In psychiatry, seclusion and restraint are common, highly controversial practices. Since 2016, successive governments have tried to control it with laws that are increasingly restrictive for professionals. However, the manifestation of violence, which is the only indication retained for this practice, is a clinical manifestation of the disease, calling for an adapted care. However, it would seem that the prodromes of these crises are not identified by the caregivers, which would prevent the implementation of a graduated prevention approach, of which seclusion is the last resort. Therefore, this retrospective observational study analyzed the targeted transmissions of 40 files of patients secluded in 2019, within the adult psychiatry units of the EPSMAL, in search of the formal identification of the risk. The results show that the risk is never explicitly mentioned, but that it is perceived upon reading in 22% of cases and that warning signs are present in 87% of cases. It would therefore seem that it is the process of formally identifying the risk of violence, on the basis of the prodromes identified, which weakens the prevention approach. These results suggest that the use of structured risk identification tools could improve the identification of risk and thus reduce the use of seclusion.